" Le Duel " d’Élisabeth Vallet

Récit :

Un duel. Un face-à-face redoutable entre deux candidats, l’un démocrate, l’autre républicain, pour se partager les grands électeurs, eux-mêmes désignés par le peuple américain. Le premier mardi de novembre de chaque année bissextile, les États-Unis désignent leur président. Tous les quatre ans a lieu, au terme d’une longue année électorale, un scrutin suivi par près de 300 millions d’Américains ainsi que par le reste du monde.

Forts de leur économie, de leur armée, de leur impérialisme culturel, les États-Unis vivent alors un moment important de la politique internationale mais aussi une année cruciale. Pour accéder au poste de président, le processus est long, ardu, exigeant, parfois avilissant, toujours usant. Quatre années de préparation suffisent à peine à rassembler l’équipe, les fonds et les soutiens nécessaires à cette course.

La nature de la nouvelle administration, le style du président, ses aspirations, ses convictions et son entourage peuvent avoir un rôle déterminant sur un grand nombre de dossiers internationaux. Bill Clinton aurait-il envahi l’Irak s’il avait été président en 2003 ? Est-ce que quelqu’un d’autre que Ronald Reagan aurait pu mettre un terme à la guerre froide ? Qui d’autre que Harry Truman aurait fait le choix de lancer deux bombes atomiques sur le Japon en 1945 ?

C’est au-delà des apparences que résident les véritables fondements de la politique américaine. Il y a de nombreux mécanismes, une histoire chargée, des identités et des perceptions propres à chacun des cinquante États fé dérés, des usages, des coutumes, des personnalités. Il s’agissait donc pour Élisabeth Vallet de dresser une véritable petite histoire de cette course électorale qui peut, on le sait, changer la face du monde.

Avis :

Voici le guide essentiel pour suivre l’élection du prochain président aux États-Unis et pour tout savoir sur les enjeux électoraux.

Si comme moi, vous suivez régulièrement les élections sur CNN ou RDI et grâce à ce livre vous êtes au top de vos connaissances. Je trouve d’ailleurs dommage, qu’un livre comme ce dernier ne soit pas sorti pour les élections au Canada.

Élisabeth Vallet est une experte en la matière. Son écriture très didactique, permet de mieux cerner et de mieux comprendre les facteurs importants de cette élection.

La troisième partie « Devenir président aux États-Unis » est la partie qui m’a le plus suscité de l’intérêt. Cette partie est très bien réalisée, documentée et parle aussi de l’ampleur Youtube sur cette élection, où l’image compte plus que les mots et les idées.

Un livre instructif.

À lire !

Auteure :

Élisabeth Vallet détient un doctorat de l’Université Pierre-Mendès France à Grenoble et un postdoctorat du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal. Elle enseigne aujourd’hui la géopolitique à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en plus d’être membre de l’Observatoire sur les États-Unis de la Chaire Raoul-Dandurand.

Références :

Titre : Le Duel
Auteure : Élisabeth Vallet
Éditeur : Septentrion
ISBN : 978-2-89448-558-1
Prix : 15,95 $

Copyright – Made in Québec – Jean-Luc Doumont – 2008
Toute reproduction interdite sans la mention https://madeinquebec.wordpress.com

" La gueule du Loup " de Nadia Gosselin

Récit :

Ils se sont connus par la toile de l’Internet. Ils ne se sont jamais vus. Elle l’a imaginé comme un homme mature, un grand sage romantique aux mots troublants. Il la voit comme une jeune femme sublime, douce et aimante. Au fil des correspondances et du temps, le besoin de se voir et de s’étreindre tendrement est devenu pressant, même insoutenable. Mais elle habite le Québec et lui, la Belgique.
N’en pouvant plus d’être séparé, il la fait venir jusqu’à lui, à Bruxelles. À peine est-elle arrivée de l’autre côté de l’océan que c’est le choc. L’homme qui vient à sa rencontre a une mauvaise gueule, la gueule d’un loup solitaire.
Et si la Belle s’avérait plus monstrueuse que la Bête?
Un livre qui bouscule les mythes amoureux, ceux qui font de l’amour un sentiment pur.

Avis :

Moi qui suis Belge d’origine, je me suis dit : « Enfin dans un roman je vais retrouver les odeurs de la Belgique : l’odeur des friteries, l’odeur de ces nombreux cafés, l’odeur de ces marchés publics, l’odeur des résidents belges lorsqu’ils se choquent. Bref, tout ce qui fait de la Belgique, un pays si particulier ». Mais on y retrouve un Delhaize (une sorte d’IGA version Belgique).

Malheureusement, je n’ai trouvé que des parcelles parsemées de ces odeurs. Mais tout cela n’est qu’un détail.
Nadia Gosselin aime bousculer son lecteur comme j’aime. Elle aime le provoquer, le sortir de son quotidien. Si vous aimez cela, vous ne serez pas déçu de « La gueule du Loup », qui est un peu « La belle et la Bête » des années 2000.

Lorsque j’ai mis de côté mes souvenirs belges, j’ai commencé à apprécier le roman jusqu’à le dévorer jusqu’à la dernière ligne. Il est accrocheur, l’écriture est éclatante, parfois scintillante. On ne s’ennuie pas une seule seconde et les sentiments amoureux que l’on pensait universels, ne le sont pas.

À lire!

Auteure :

Nadia Gosselin, diplômée de l’Université Laval, est titulaire d’un baccalauréat ès arts, en littératures française et québécoise, et diplômée de deuxième cycle en pédagogie pour l’enseignement collégial. Animatrice de radio en Beauce dans les années 1990, journaliste pour la presse écrite et parolière à ses heures, elle enseigne actuellement au niveau secondaire. Pour visiter le site web de l’auteure: http://www.nadiagosselin.com

Références :

Titre : La gueule du Loup
Auteure : Nadia Gosselin
Éditeur : Guy Saint-Jean éditeur
ISBN : 978-2-89455-294-0
Prix : 19,95 $

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" Petite fabrique des rêves et des réalités " de Philippe Claudel

Récit :

Il me semble souvent que j’écris des romans comme le ferait un cinéaste, et j’ai eu le sentiment très net de réaliser mon film, Il y a longtemps que je t’aime, comme un écrivain compose un roman. Je crois avoir trouvé aujourd’hui, en tant qu’homme qui essaie sans cesse d’interroger le monde, une forme d’équilibre – au sens où on le comprendrait pour un équilibriste – en mêlant les deux approches, celle de l’écrivain qui se sert de mots et qui s’enferme au moment de la création dans une grande solitude, et celle du cinéaste qui combine les sons, les mots mais aussi le mouvement, la pellicule, la lumière, la matière humaine et qui ne peut créer qu’en s’entourant d’autres personnes. Une fois le tournage passé, une fois le film achevé, je n’en avais pas fini avec l’aventure. Le désir de la réexplorer avec le recul, et avec les mots – ceux de l’écrivain ? ceux du cinéaste ? – s’est alors imposé. J’ai regardé toutes les photographies prises durant le tournage, j’ai feuilleté pour la millième fois le scénario, j’ai songé aux décors, aux comédiennes, aux techniciens, au cadre, aux figurants, à toutes sortes d’éléments qui m’ont permis de revenir dans les moments qui sont ceux de la naissance d’un film, de revenir sur les visages, sur les angoisses – les miennes et celles des autres –, les découvertes, les difficultés, les beautés. Bref, j’ai tenté de constituer un making of d’un genre particulier qui ferait comprendre la double nature qui est la mienne. Et il me semble aujourd’hui, grâce à ce petit livre qui peut se lire aussi comme une autobiographie fragmentée, tendre encore davantage la corde sur laquelle j’essaie de cheminer, depuis longtemps déjà.

Avis :

« Petite fabrique des rêves et des réalités » est un récit qui raconte le tournage du film dernièrement sorti au Québec « Il y a longtemps que je t’aime » dont le scénario et la réalisation est de l’auteur à succès Philippe Claudel.

Pour les cinéphiles, mais aussi s’adressant à un large public, Claudel offre aux lecteurs un livre qui fera date dans les bibliothèques des cinéphiles. Il suivra pas à pas la création d’un film, dont le scénario est inclus dans le bouquin.

Je trouve ceci très pertinent, pour plusieurs raisons :

1) très peu de scénarios sont mis à la disposition du public;
2) le livre offre un plus par rapport au film ou au DVD, il permet de comprendre la vision du réalisateur, mais aussi de l’auteur, concernant son processus de création;
3) à l’heure où les cinéphiles veulent toujours en connaître plus sur les films, le succès des DVD entre autres, ce livre permet de lire le scénario et savoir si certaines scènes ont été supprimées.

Claudel sans le savoir (?) a compris ce que le public cherchait, soit la recherche toujours plus grande d’information sur son film. C’est un véritable cadeau qu’il offre à son public.

L’auteur se confie sur plusieurs sujets, dont l’accent d’une de ces actrices, la caméra, les cigarettes, l’écriture, l’équipe de tournage, les livres, le public, la solitude, …

Un livre savoureux.

Auteur :

Philippe Claudel est l’auteur des Âmes grises (prix Renaudot 2003, Grand prix littéraire des lectrices de Elle en 2004, consacré meilleur livre de l’année 2003 par le magazine Lire), traduit dans près de trente pays, et de La petite fille de Monsieur Linh (Stock, 2005). Son roman Le rapport de Brodeck a été couronné du Goncourt des lycéens à l’automne 2007. Il a réalisé en mars 2008 son premier film Il y a longtemps que je t’aime avec Elsa Zilberstein et Kristin Scott Thomas.

Références :

Titre : Petite fabrique des rêves et des réalités
Auteur : Philippe Claudel
Éditeur : Stock éditeur
ISBN : 9782234061422

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" Une jeune femme en guerre – Tome 2 " de Maryse Rouy

Récit :

Lorsque Lucie Bélanger embarque à Halifax sur un navire de guerre pour devenir correspondante de presse en Italie, elle désire avant tout quitter Montréal et mettre le plus de distance possible entre elle et un passé récent qui l’a profondément blessée. Mais très vite, elle se passionne pour son métier, qu’elle parvient à exercer malgré les embûches de ceux qui estiment qu’une femme n’est pas à sa place dans la zone des combats. De Naples à Rome jusqu’à l’Adriatique, elle découvre avec ses confrères journalistes tous les aspects de la guerre, de la folie et de l’horreur des batailles aux petites joies fragiles de la vie quotidienne des soldats. Quand survient la fin de la guerre, tellement attendue, le retour à la vie civile n’est pourtant pas aussi facile qu’espéré : les complications sont nombreuses, tant sur le front de l’amour que sur celui de la vie professionnelle.

Avis :

Pour le premier tome du roman « Une jeune femme en guerre« , j’avais été élogieux et j’ai toujours peur des livres qui se suivent comme des feuilletons, de peur de ne pas retrouver l’étincelle du premier, qui est souvent un must.

Maryse Rouy, encore une fois, m’a étonné et dans le bon sens. J’ai retrouvé cette chère Lucie Bélanger avec un grand plaisir. Son envie de devenir correspondante de guerre en Italie est une idée accrocheuse. Vous y découvrirez l’Italie pendant la guerre, la dureté des hommes face à cette femme qui ne souhaite que faire son métier.

Elle arrive en quelques lignes à accrocher le lecteur avec une grande aisance, sans jamais l’abandonner. Elle lui donne à chaque chapitre de nouveaux rebondissements, de nouveaux décors qui font que le lecteur reste captivé par l’histoire.

Je pense même, que le second tome est encore plus intense que le premier. Je me suis même souvenu des souvenirs que me racontait ma mère qui a vécu cette guerre en Europe.

De l’émotion dans un écrin de perfection.

Auteure :

Depuis son arrivée au Québec en 1975, Maryse Rouy habite Montréal et exerce le métier d’enseignante. Son intérêt pour le Moyen Âge et la littérature courtoise devient, au fil des lectures, une passion qui la conduit à faire une maîtrise en sciences médiévales à l’Université de Montréal. Pour son septième roman à Québec Amérique, l’auteure nous offre une oeuvre contemporaine : l’histoire d’une femme forte et déterminée qui usera de la Deuxième Guerre comme tremplin afin de vivre sa vie comme elle l’entend.

Références :

Titre : Une jeune femme en guerre – Tome 2 (printemps 1944 – été 1945)
Auteure : Maryse Rouy
Éditeur : Québec Amérique
ISBN : 978-2-7644-0630-4
Prix : 24,95 $

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