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Archive for 10 novembre 2008

" Comme un goût d’aurore sur une idée fixe " de Frédérick Durand

Récit :

Félix Dansereau se lie d’amitié avec un producteur de disques indépendant, Jean Pelletier. Lorsque les deux hommes assistent au spectacle d’un groupe de la relève, c’est le coup de foudre pour Pelletier : tombé amoureux fou de la chanteuse, Isarielle, il compte sur son statut de producteur pour séduire la musicienne. Malheureusement pour lui, ses tentatives ne remportent pas le succès escompté. Tenace, Pelletier va alors essayer de séduire la femme par des moyens de plus en plus singuliers, sous l’œil d’abord amusé, puis agacé et enfin inquiet de Dansereau, au fur et à mesure que la situation devient plus dramatique… L’enfer, dit-on, est pavé de bonnes intentions…

Avis :

Frédérick Durand est un auteur rare. Un auteur qui ne se classe pas dans une catégorie bien particulière. Il manie la langue française avec une passion, que son roman bousculera le lecteur, tout en lui donnant les émotions nécessaires.

Pour fois, l’auteur a jumelé son roman avec la musique et c’est jouissif. Il y parle des Sex-Pistols, Beach Boys, Genesis, Robert Palmer et ose traiter le groupe Styx, de musique de mononc’. Ce que l’on peut dire, c’est que si l’écriture ne l’avait pas adopté, il aurait pû être un excellent journaliste artistique pour les magazines spécialisés.

Même si la toile de fond, nous emmène dans la musique des années 70 et 80, ce roman est inclassable. À la fois roman d’amour, psychologique et thriller, Durand aime par-dessus tout donner des éléments accrocheurs à son lecteur pour ne jamais le perdre.

Si quelques passages sont irrévérencieux pour les chastes yeux, il demeure un livre unique qu’il faut découvrir le plus rapidement.

Cependant, un seul bémol : à quand la B.O. du livre? C’est la première fois qu’un livre me donne envie d’acheter la trame sonore. Le bonheur y serait total.

Un excellent scénario de film. C’est C.R.A.Z.Y., mais en mieux!

À découvrir.

Auteur :

Après avoir complété un doctorat en littérature à l’UQTR, Frédérick Durand a enseigné à l’Université du Québec à Trois-Rivières, au Collège Laflèche ainsi qu’au Cégep de Trois-Rivières. Il a publié huit romans et deux recueils de poésie chez différents éditeurs, de même que des nouvelles, des articles et des comptes rendus, en anglais et en français, pour divers périodiques.

Références :

Titre : Comme un goût d’aurore sur une idée fixe
Auteur : Frédérick Durand
Éditeur : Vent d’Ouest
ISBN : 9782895371540
Prix : 24,95 $

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Catégories :Novembre 2008

" Le Défilé des mirages " de Johanne Seymour

10 novembre 2008 2 commentaires

Récit :

Serenity Gardens, un centre pour déficients mentaux, est un lieu magnifique entouré de jardins. La découverte du cadavre du docteur Claude Thérien, son fondateur et éminent psychiatre, crée un véritable tumulte parmi ses fragiles résidents. Le corps du médecin, tué d’une balle en plein coeur, est entouré de branches disposées en forme de pentacle. Kate McDougall, lieutenant enquêteur de l’Escouade des crimes violents, amorce l’enquête qui, dès le départ, devient un défilé de mirages où rien n’est tel qu’il apparaît. Entourée de ses fidèles coéquipiers Todd, Labonté et Jolicoeur, Kate doit au fil de l’enquête éliminer plusieurs hypothèses. Ce n’est pas l’oeuvre d’une secte satanique, comme le laissaient supposer les pentacles. Les soupçons pèsent plutôt sur le père de la victime, Arthur Thérien, un vieil homme schizophrène. Mais Kate hésite à l’inculper : la psychiatre de la SQ ne lui a-t-elle pas affirmé que moins de 3 % des schizophrènes sont dangereux pour autrui ? Pour Kate, qui demeure fragile malgré son année de thérapie, la situation est stressante. Il y a d’abord l’urgence de résoudre l’enquête pour prouver la valeur de l’Escouade, et aussi la présence quasi quotidienne de son supérieur Paul Trudel, cet homme qu’elle a mal aimé et dont elle n’a pas encore réussi à se détacher. Mais voilà qu’une autre victime, un pentacle gravé dans le front, est trouvée sur le site même du premier crime. Ce second meurtre convainc Paul Trudel d’inculper le vieil Arthur Thérien, malgré les objections renouvelées de Kate, qui n’arrive pas à prouver son innocence. Avec son dénouement tout à fait inattendu, Le Défilé des mirages est un suspense haletant dont les revirements illustrent les conflits intérieurs de Kate McDougall, ainsi que le sujet même de son enquête : la folie.

Avis :

Je lis très peu de polars. Vraiment très peu. Ce n’est le genre littéraire qui me fait rêver.
La lecture du « Défilé des mirages » m’a été plutôt sympathique. Après quelques chapitres, je me suis mis dans le bain pour apprécier pleinement le style de Johanne Seymour. Ce roman-suspense m’a surpris à plusieurs reprises.

D’abord, l’originalité du thème et ensuite, par les personnages très bien construit.

C’est un mélange de X-Files et de Kathy Reichs. Ce mélange est réussi et surprendra plusieurs lecteurs.

À travers cette histoire, on ressent le talent de la scénariste, de la réalisatrice et de la comédienne. Les scènes sont découpées de façons cinématographiques, ce qui ajoute une intensité au suspense.

Un bon moment de lecture.

À lire sans hésiter.

Auteure :

Johanne Seymour est scénariste, réalisatrice et comédienne. Le Cri du cerf, son premier polar de la série Kate McDougall, paru en 2005 chez Libre Expression, a été finaliste pour le meilleur roman policier au Prix Saint-Pacôme 2007, et en nomination pour le Grand Prix littéraire Archambault et le Grand Prix de la relève littéraire 2007. Son deuxième roman, Le Cercle des pénitents, est en nomination pour le Arthur Ellis Award 2008 (Canada Best Crime Writing in French).

Références :

Titre : Le Défilé des mirages
Auteure : Johanne Seymour
Éditeur : Libre Expression
ISBN : 978-2-7648-0404-9
Prix : 27,95 $

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Catégories :Novembre 2008

" Ennemis publics " de Houellebecq et BHL

10 novembre 2008 2 commentaires

Récit :

Dans cette correspondance janvier-juillet 2008 entre l’auteur des«Particules élémentaires»et le romancier et philosophe B.-H. Lévy, les deux hommes évoquent des questions intimes, intellectuelles et de sociétés.

Avis :

En France — pauvre français —, les critiques littéraires aiment détester les livres et plus encore les auteurs. Sont-ils jaloux de leurs talents? Ou bien, ces derniers savent qu’ils ne connaîtront jamais le énième succès avec leurs critiques qu’ont les auteurs avec leurs romans.

Michel Houellebecq et Bernard-Henri Lévy, font partie de ces auteurs dont les critiques aiment parler dans le seul but de les détruire et de mettre à néant le fruit de leurs boulots.

Houellebecq — homme de droite — et Lévy — homme de gauche — n’étaient pas deux auteurs que j’aurai invités au même souper. À travers « Ennemis publics », le lecteur découvrira que ces deux auteurs se ressemblent beaucoup.

Malgré leurs différences de visions sur plusieurs points, dont la politique, ils se rejoignent. Chacun connaissant les manies de l’autre, ils profitent de cela pour se lancer, comme dans un match de ping-pong, la balle pour échanger de très bons coups de plume qui frise la haute voltige littéraire.

Les deux « ennemis publics » se convient sur leurs visions du monde, de leurs métiers, des auteurs qu’ils ont aimés.

Ces lettres sont des réflexions ouvertes sur le monde qui nous entoure et avec eux, ils apportent leurs sagesses et leurs révoltes pour mieux les comprendres.

Je ne cache pas mon admiration pour BHL, tandis que Houellebecq doit encore me convaincre.

À découvrir très vite.

Auteurs :

Michel Houellebecq : Depuis la parution de La Possibilité d’une île (Fayard, 2005), Michel Houellebecq se consacre à la réalisation du film du même nom, et qui sortira dans le courant de l’année.

 

Bernard-Henri Lévy (né Bernard Levy le 5 novembre 1948), surnommé BHL, est un écrivain, journaliste, essayiste, metteur en scène de théâtre, cinéaste, homme d’affaires et éditorialiste engagé sur la scène publique internationale. Il se définit comme un philosophe, mais n’est pas forcément reconnu comme tel par le monde universitaire français du fait de l’absence dans sa bibliographie d’ouvrages philosophiques à proprement parler. Il a lancé en 1976 l’idée que sa génération représentait une « nouvelle philosophie ». Depuis, l’étiquette est restée attachée à son oeuvre et celle de ses collègues amis.

Références :

Titre : Ennemis publics
Auteurs : Michel Houellebecq & Bernard-Henri Lévy
Éditeur : Flammarion – Grasset
ISBN : 9782081218345

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Catégories :Novembre 2008

EXCLUSIF : Hervé Gagnon

Le livre « Cap-aux-Esprits » (Vents d’Ouest, 2007) d’Hervé Gagnon, a été désigné finaliste au Prix Jeunesse des Univers Parallèles.

Plus de nouvelles sur ce sujet dans les heures à venir.

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Catégories :Novembre 2008