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Archive for 22 octobre 2008

" Chère Laurette : Tome 1 – Des rêves plein la tête " de Michel David

22 octobre 2008 1 commentaire

Récit :

Avec la saga Chère Laurette, également prévue en 4 tomes, Michel David retourne à ses premières amours de La Poussière du temps, soit une grande saga familiale et urbaine qui, encore une fois, se déroule dans le quartier ouvrier du Centre-Sud de Montréal entre 1930 et 1967.

Le premier tome couvre une période d’une vingtaine d’années, du début des années 30 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans la paroisse Saint-Vincent-de-Paul de Montréal, grandit la jeune Laurette Brûlé, 17 ans, et toute sa famille. Alors que la crise économique des années 30 frappe et fait ses ravages, chacun doit se sacrifier et prier pour la venue de jours meilleurs. Volontaire et déterminée, Laurette soutient sa famille même si elle meurt d’impatience de s’affirmer. Bercée par ses rêves de liberté, la jeune femme sera toutefois vite rattrapée par la réalité des grossesses successives, des fins de mois difficiles, des tâches ménagères et surtout par la désapprobation constante de sa belle-mère. N’en faisant qu’à sa tête, Laurette tiendra son rôle d’épouse et de mère chrétienne comme elle l’entend et gare à qui viendrait la contredire! Le premier tome se termine avec une tragédie qui laissera le lecteur en attente d’une suite rapide.

Avis :

Que l’on soit né n’importe où sur cette terre, les souvenirs de nos rues ou la nostalgie de notre jeunesse, est ancrée en nous à tout jamais. Michel David est un très grand conteur de notre siècle. Un homme qui grâce à sa plume fait revivre un quartier, des familles entières, des sentiments et des passions, le tout avec une qualité littéraire unique en son genre. Lire Michel David, c’est se bercer et se souvenir dans les joyaux du temps passé, c’est une écriture comparable à celle de Michel Tremblay, soigné au quart de tour, des phrases punchées, des décors merveilleux et des personnages attachants. Si comme moi, la ruralité signifie encore quelque chose d’important et d’émouvant à vos yeux, vous allez adorer ce roman qui est nostalgique. Mais pas cette nostalgie qui fait pleurer, cette nostalgie qui nous remémore les bons moments avec un sourire aux lèvres. Tout simplement un must !

Auteur :

Professeur de français au niveau secondaire pendant 33 ans, Michel David est également l’auteur de plus d’une centaine d’ouvrages à caractère pédagogique (manuels scolaire, cahiers d’exercices et grammaires) chez Guérin Éditeur et Lidec. Il a reçu en l’an 2000 la Médaille du Rayonnement Culturel de La Renaissance Française, remise par le président de la France. Auteur de La Poussière du temps (2005-2006) et du Petit Monde de Saint-Anselme (2004-2005), Michel David poursuit avec le récit captivant de sa troisième saga, À l’ombre du clocher. Il permet encore une fois au lecteur plus âgé de s’identifier aux personnages et de revivre ses propres souvenirs et au lecteur plus jeune de plonger dans un Québec en pleine effervescence.

Références :

Titre : Chère Laurette – Tome 1 : Des rêves plein la tête
Auteur : Michel David
Éditeur : HMH Hurtubise
ISBN : 978-2-89647-098-3
Prix : 29,95 $

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Catégories :Octobre 2008

" Depuis la fenêtre de mes cinq ans " d’Arlette Cousture

Récit :

Dans ce huitième roman, Arlette Cousture renoue avec son enfance en mettant en scène une fillette de cinq ans prénommée Charlotte, qui découvre le monde à travers la fenêtre du salon de la maison familiale. La romancière a choisi de donner la parole à l’enfant qu’elle a été pour dépeindre l’univers des années 1950, les gens qui voisinaient sa famille, leur étrangeté, parfois, s’ils venaient d’ailleurs.

J’aime le printemps quand les fleurs ont peur de la neige, dit Charlotte dans la naïveté de son jeune âge. Je l’aime aussi parce que les oiseaux font des familles d’oeufs. J’aime l’été parce que j’ai trouvé un agneau-mouton de laine dans ma cour. J’aime l’été parce que je fais des pique-niques très très beaux dans le jardin du cimetière avec ma belle nappe en plastique. J’aime l’automne parce qu’on brûle les feuilles. Ça sent la fumée de feuilles brûlées. J’aime l’automne parce que j’ai vu une vraie morte endormie. J’aime l’hiver parce que je suis un lutin du Père Noël. J’aime l’hiver parce que je suis assez grande pour être pensionnaire…

Au fil des quatre saisons, le lecteur fera la connaissance de ses soeurs « parties apprendre l’anglais », de son papa qui porte un « chapeau de monsieur à cravate », de sa maman qui a été petite puis grande et qui, « entre les deux, a été une garde-malade ». Aux premières découvertes de Charlotte succédera le récit de ses amitiés, avant qu’elle ne confie au lecteur la grande douleur de sa jeune vie. L’oeuvre d’une auteure en pleine maîtrise de son art.

Avis :

Arlette Cousture a choisi de se remémorer son enfance en donnant la parole à Charlotte, une jeune enfant de cinq ans qui découvre le monde des années 50 autour d’elle. L’auteure nous ouvre la porte de ces souvenirs avec délicatesse, sans faire de bruit. Parfois la jeune fille ne comprend pas le monde qu’il l’entoure, et d’autrefois, elle semble d’une maturité exemplaire pour son jeune âge.

Ce roman intimiste plongera les lecteurs — et surtout les lectrices — dans leurs souvenirs de jeunesse. Je suis certain que plusieurs d’entre vous vont se souvenir de vos années 50, de votre enfance.

L’écriture d’Arlette Cousture reste impeccable, reste douce, remplie de sagesse, remplie de mélancolie. Un roman qui marquera certainement un tournant dans sa carrière. J’espère que nous aurons une suite à ce dernier, afin de voir vieillir Charlotte.

Même si Noël est dans deux mois, je peux d’ores et déjà penser que ce roman se retrouvera sous plusieurs sapins le 24 décembre. Un excellent cadeau à offrir et à s’offrir.

À posséder dans sa bibliothèque.

Auteure :

L’auteure des Filles de Caleb, de Ces enfants d’ailleurs, de J’aurais voulu vous dire William et de Tout là-bas met son talent de conteuse au service d’un roman intimiste dont les personnages nous rappellent, pour certains, ceux – réels ou imaginaires – qui ont traversé notre enfance. Avec Depuis la fenêtre de mes cinq ans, on se laisse bercer tout doucement par le récit !

 

Références :

Titre : Depuis la fenêtre de mes cinq ans
Auteure : Arlette Cousture
Éditeur : Libre Expression
ISBN : 978-2-7648-0436-0
Prix : 22,95 $

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